des artistes de différents endroits du monde partagent leurs expériences d'écoute et de pratique des musiques improvisées, expérimentales, inclassables.

11 février 2007

Irtijal-Paris aux Instants Chavirés, 10 & 11_02

rédaction en cours, texte non définitif



Le Festival Irtijal (improvisation en arabe) créé en 2000 est organisé à Beyrouth par l'association Mill. On peut lire sur le site d'Irtijal cette note en préambule du tout premier concert : La première performance publique semi-officielle de musique improvisée libre au Liban. Depuis cette année fondatrice, le groupe de musiciens défricheurs composé de Christine Sehnaoui, Sharif Sehnaoui et Mazen Kerbaj (Rouba3i), œuvrant chaque année à faire découvrir une programmation de plus en plus internationale, a contribué à faire exister une scène d'expérimentation musicale composée maintenant d'un petit noyau dur très actif (Marc Codsi, Charbel Haber, Mayaline Hage-Boutros, Jassem Hindi, Bechir Saade, Raed Yassin). Aux Instants Chavirés, est organisé ce week-end Irtijal-Paris, une dizaine de concerts en soutien au festival libanais fragilisé depuis l'instabilité régionale de l'été 2006, et rassemblant quelques uns des artistes ayant participé aux éditions libanaises précédentes. Nous nous trouvons alors dans une attitude d'écoute transformée car, bien avant de juger de la musique, on ressent - tout comme les artistes - l'importance de faire acte de présence. Irtijal-Paris ouvre par des projections de films de Raed Yassin - 'Beyrouth consacré aux marginaux de la banlieue de la capitale - et Irtijal '05 de Patrick Bœuf et Sara Sehnaoui, témoignage visuel de la conduction d'un orchestre d'improvisation par Markus Eichenberger (le Domino Workshop Ensemble); images du workshop et du concert mêlées de vues de Beyrouth, de détails d'architecture, de sons urbains, d'appel à la prière, de circulation routière,... Un repas libanais, en milieu de soirée, suspend momentanément dans une convivialité chaleureuse le rythme soutenu des concerts. La musique, de tenue inégale mais toujours intéressante, confirme que la scène libanaise d'improvisation existe pleinement, émancipée de ses modèles occidentaux. Post-rock, free jazz, pop expérimentale, électronique, performance, video, convergent dorénavant autour de ce centre activiste beyrouthin pour créer au Moyen-Orient probablement l'unique courant d'expérimentations artistiques plurielles. Le public, constitué en grande partie de la diaspora libano-parisienne, manifeste un contentement de groupie bien étonnant mais totalement réjouissant, assez éloigné des réactions communes d'une audience rompue aux musiques les plus exigeantes.
Soulignons aussi que cette édition parisienne est née de la proposition d'Axel Dörner, David Stackenäs et Michael Zerang. Il est donc fort à parier que d'autres éditions hors-les-mur devraient rapidement s'organiser.
Signe que la vitalité de la scène libanaise contribue en ce moment à la dynamique mondiale des musiques improvisées et expérimentales.

Inch' Allah !



Béchir Saade & Markus Eichenberger




David Stackenäs & Bertrand Denzler




Rouba3i & Le Quan Ninh




Martin Küchen & Wade Matthews




Raed Yassin, Pascal Battus, Paed Conca & Kamel Maad




Jassem Hindi, Anastasis Grivas & Quentin Dubost




Discipline




Stéphane Rives, Wade Matthews & Mazen Kerbaj




Raed Yassin, Martin Küchen & Paed Conca




Eyear

2 Comments:

Blogger nayla said...

bravo et merci d'avoir inclus tant de photos pour nous, lecteurs au liban !
voudrais preciser que le festival annuel qui a lieu a beyrouth est entierement auto financé, ce qui le frafilise depuis le debut, vu l'absence totale d'aides du ministere de la culture ou autres associations...

15 février, 2007 13:18

 
Blogger laetitia shudman said...

salut,
merci pour le post. Déçue de n'avoir pas pu être présente... pour les concerts, mais aussi, voire surtout, pour la dégustation.

16 février, 2007 12:41

 

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